Inventer un monde peut être simple


 

Dans mon dernier article, je vous parlais de grains de riz, et aussi des avantages de refaire le monde.

 

Je vous avais aussi promis que je vous parlerais de deux mondes que j’ai créés pour que mes personnages y habitent et y vivent leurs aventures.

 

En fait, j’ai réalisé que j’en avais créé trois, des mondes... Il y en a un qui est vraiment très simple : pour mes deux histoires de dragon, j’ai simplement imaginé un vaste continent sans nom, avec des paysages qui apparaissaient selon mes idées, et selon ce que je voyais dans ma tête.

 

Il n’y a presque pas de noms de lieux dans ces histoires, et on ne sait pas grand-chose à propos des humains qui vivent dans les villes et les villages de ce monde inventé.

 

Cette simplicité est due au fait que le narrateur est un dragon, et qu’il n’en a rien à faire des détails qui entourent le petit monde des humains. Lui, il n’a pas de carte routière : il s’intéresse seulement aux forêts, aux lacs, aux rivières, aux falaises et aux gros rochers.

 

Inventer un monde, ça peut être complexe, mais ça n’a pas besoin de l’être. Ça peut sembler intimidant... Mais selon moi, ce n’est pas nécessaire de passer une éternité à créer des fiches pour décrire en détail le nom de chaque pays, le nom de chaque ville, le nom de chaque route, les religions et les structures politiques, le style des maisons, ce que les gens mangent chaque jour, et le type de vêtements et de sous-vêtements qu’ils portent...

 

On peut le faire, si on en a envie. Mais à mon avis, ça ne sert pas à grand-chose d’inventer des détails si on sait très bien qu’ils n’auront aucune importance dans l’histoire qu’on veut écrire.

 

Pour mon roman dont vous êtes le héros, le monde que j’ai inventé s’appelle Sechora. Il s’agit en fait d’une toute petite île perdue au milieu d’un océan, et qui croit n’avoir aucune île voisine.

 

Dans cette histoire, mes personnages voyagent. Alors j’ai une carte, avec des noms de villes et de villages. Certains lieux sont un peu plus détaillés que les autres dans ma tête, parce que je savais qu’ils risquaient d’avoir plus d’importance dans l’histoire. Mais plusieurs lieux ont seulement un nom, et c’est tout. Je ne sais pas ce qui s’y passe, et ça ne m’intéresse pas parce que mes personnages n’ont pas besoin de le savoir!

 

Pour le monde dans lequel se déroulent mon roman La quête de Marianne, et la grande histoire que je suis en train d’écrire, j’ai vu beaucoup plus grand qu’une simple île. C’est un peu comme si j’avais inventé une nouvelle planète, dans un monde parallèle. Mes personnages voyagent sur un grand voilier, alors la carte que j’ai inventée montre plusieurs continents, des noms de pays, et des noms de ports.

 

Je n’ai pas inventé les noms de toutes les villes, parce que ça ne me servirait à rien dans mon histoire. Si, un jour, mes marins décident de visiter une ville qui n’est pas un port, je vais prendre un moment pour imaginer leur nouvelle destination.

 

Je me suis concentrée sur les détails qui pouvaient être utiles à des marins qui voyagent de port en port. J’ai inventé différents types de monnaie, par exemple, et un calendrier très simple.

 

Et comme cette histoire-là n’est pas vraiment une histoire fantastique, je voulais que mon monde inventé, même s’il est différent du nôtre, soit en même temps assez familier. Donc avant même d’inventer mes noms de lieux, j’avais fait des liens avec le monde réel.

 

Je me disais qu’un de mes continents ressemblerait à tel continent dans le vrai monde, par exemple... Et quand j’ai inventé mes noms de lieux, j’en ai choisi certains qui semblent familiers. Selon moi, ça aide mon monde à sembler plus vrai et plus crédible.

 

Un monde inventé peut donc être aussi détaillé, complexe, et étrange... ou aussi simple et terre-à-terre qu’on le souhaite!

 

Si vous voulez vous lancer dans l’aventure de créer un monde pour vos personnages, mon conseil est de vous procurer un carnet de notes, ou juste quelques feuilles de papier. Prenez un peu de temps pour réfléchir et vous perdre dans votre imaginaire, ou inspirez-vous du monde réel pour le remodeler et en faire quelque chose de nouveau et d’unique.

 

Vous pourriez même commencer par tracer une carte avec des grains de riz, pour ensuite y ajouter des noms de lieux et des paysages!

 


 

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