Réussir son rêve

 



Réussir à commencer… Voilà un sujet simple, mais non simplet. 

Commence, disent-ils. Par  exactement? Par ici c’est trop long. Par là-bas, je n’y comprends rien.

Moi aussi, je n’ai pas compris au début.

Et pourtant, chaque jour que dieu fait, j’écris et je me permets de rêver. Parfois, je me sens en transe, en communion avec mon être créatif et parfois, j’ai besoin d’une marche ou d’une bonne bière!

La première chose qui me vient à l’esprit est cette chanson célèbre du P’tit bonheur. Un p’tit bonheur si chèrement acquis, si difficilement attrapable pour apprendre que ce petit con part sans laisser une miette. Et ce p’tit porte-clés tout rouillé? Au Québec, on est bon pour mériter nos sous et on veut rêver grand, mais tout nous ramène à ce petit bas de laine pour avoir droit à des cadeaux de la vie.

On se trimballe avec notre rêve. Il est tout petit au début, il fait du bien et il n’effraie pas. Plus on laisse le rêve grandir, plus il devient un petit con auquel on n’y comprend rien. On le maudit! On l’oublie même pendant des années. On paye des formations de fou pour mieux saisir notre rêve, trouver des alternatives, des recettes. On commence. On recommence. On abandonne pour de bon, car on à permis au rêve de l’autre d’exister et non le nôtre. Le rêve reste dans un coin notre esprit, à moisir et à se gangrener. Quand il aurait suffi de se donner le droit, une seule fois, d’écrire quelques lignes. Quand il aurait suffi, une seule fois de se prioriser. 

 La vérité c’est qu’on se casse la tête pour un tas de trucs dans la vie et que rêver, nous demande de lâcher prise. Pour lâcher prise, c’est comme sauter dans le vide et avoir la foi que le réveil ne sera pas trop difficile. Lâcher prise c’est fermé les yeux après une journée de merde et de croire que tout ça, c’est simplement une expérience humaine. Ça n’a rien avoir avec soi. Les barrières psychologiques sont une malédiction et tous y a droit. Les élus trouvent rapidement la potion de guérison, d’autres passe une vie à expérimenter des recettes. 

Et voilà, on revient à la recette miracle.

Pourtant, vous êtes méritants malgré toutes les épreuves. Vous êtes complet et suffisant. 

Je suis un être spirituel, mes mots, mon rêve, ma créativité sont dans un plan d’existence qui est à ma portée et à la vôtre. Mais la vérité, c’est que le béton est plus visible que le vent. Pour votre rêve, vous voulez du concret.ABC. Step by step. Méthode Flamant rose, flocon de neige, butte de sable. Pour commencer, vous voulez du concret. Votre roman, vous le voyez déjà sur les tablettes. Le glamour vous attire. L’idée du prestige assombrit votre coeur. 

Ramenez votre ligne à pêche un peu, avant de vous attaquer au gros gibier de l’industrie.

Arrêtez de vous étourdir dans tous les sens, dans tous les projets. 

Comprenez ce qui est vraiment important en premier lieu. 

Les fondations de votre maison sont importantes, comme les fondations de votre rêve.

Allumez une lumière d’ambiance, une chandelle, craquez une allumette pour l’encen et permettez-vous de rêver.
Dansez sans raison.
Dessiner des lignes colorées.
Partez l’aspirateur et faites le ménage. Attrapez les idées noires et les mauvais esprits.
Enfermez-les dans une histoire que seule votre interprétation du monde saura les contenir.

Pourquoi?

Parce que le rêve pour exister, n’a pas besoin d’être cohérent, n’a ni journée type, ni listes et surtout pas de recettes pour exister. 

Tu auras besoin d’outils, de ressources, de soutien pour faire de ton rêve un produit.

Pour créer, tu as simplement besoin de te prioriser.




Commentaires

  1. C'est un beau billet, ça ! De belles paroles qui font du bien. Merci d'avoir écrit ces mots. :-)

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