Karine questionne... Judith !

JUDITH GAGNON

1. Inconnue, dis-moi, dans quel univers gravites-tu ?

Mon univers tourne beaucoup autour de la romance lesbienne. Que ce soit dans un drame, un roman fantastique ou post-apocalyptique, mes amours se passent toujours entre deux femmes. Ce n’est pas bien différent des autres romans, outre le fait que le couple phare de mes histoires est deux femmes.

2. D’où te vient ta passion pour l’écriture ?

Dans mon jeune temps, j’écrivais des poèmes. J’avais des cahiers pleins. Les poèmes se sont transformés en chansons et maintenant j’écris des romans. Mettre sur papier mes pensées m’a toujours libéré et cela le fait encore. Bon sang que restée prise avec des idées dans le cerveau, je virerais folle!

3. Un genre LGBT, qu’est-ce que ça mange en hiver ? Est-ce que c’est fait pour tout le monde ?

Les romans LGBT sont en fait des histoires mettant en vedette des personnages de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle ou trans. Au début, je précisais que j’écrivais des romances lesbiennes. Je ne voulais pas que les gens soient surpris en lisant mes romans. Cependant, j’ai réalisé que les gens avaient des idées préconçues de ce que pouvait être une romance « lesbienne ». Disons que ce mot est plus souvent associé au sexe qu’à des romances normales. Avec le temps, j’ai cessé de mettre l’accent sur ça quand je décrivais mes romans. Après tout, l’amour est universel et non sexuel! Je crois sincèrement que mes romans sont accessibles à tout le monde tout comme les romans où les couples sont hétéros sont accessibles pour moi. Car j’ai avant tout des histoires à raconter avant la romance. L’histoire d’amour vient seulement compléter le récit global.

 4. Laquelle de tes histoires a été la plus difficile à écrire et/ ou facile ? Et pourquoi ?

Plus facile : étrangement ce fut Divin Enfer. Je dis étrangement parce que c’était un genre que je n’étais pas vraiment habituée. Le fantastique c’est quelque chose de complètement différent où il faut savoir décrire un monde qui n’existe pas vraiment si on peut dire. Mais ce fut une écriture fluide et rapide. J’ai eu beaucoup de plaisir à l’écrire.

Plus difficile : Le tome 2 de Au-delà du devoir. Ce n’est plus vraiment un secret, mais ce tome 2, je l’ai trouvé vraiment pas facile à créer. Je n’avais pas écrit mon premier roman dans l’optique de faire un tome 2. Il y a eu plusieurs pauses, de remises en question et de doute. Et finalement, je crois que c’est mon meilleur roman à date! Il m’a fait grandir!

5. Dans ton dernier article sur le blogue «Un "happyending" ou non?», tu nous parles de ta déception d’une fin heureuse entre deux femmes suite à la fin dramatique de #Clexa, mais est-ce qu’il ya d’autres thèmes / valeurs / messages que tu aimes faire passer dans tes histoires ?

L’une des choses que je veux véhiculer c’est que peu importe l’orientation sexuelle, on peut accomplir de grandes choses! Je mets de l’avant le plus possible des personnages forts qui ont un rôle important dans l’histoire. Trop souvent mis dans des rôles secondaires, je voulais mes personnages lesbiens être centraux et nécessaires à l’intrigue de l’histoire. Cela dit, même si je ne cache pas l’orientation sexuelle de mes personnages, je ne construis pas mes histoires autour des préférences amoureuses de mes personnages.

6. D’ailleurs, je me demandais, tu as un éventail de genre diversifié (amour pur, drame, dystopique, science-fiction), où Judith trouve-t-elle toutes ses idées d’histoire ?

Beaucoup de mes idées viennent des séries télé que je suis. Bob Mayer a dit « Tout a déjà été écrit, il suffit de l’écrire différent ». Je prends donc presque toutes mes idées de ce que j’ai déjà vu ou lu. D’ailleurs, mon projet actuel m’est venu grâce à la série que j’adore « Legends of tomorrow ».

7. Pour finir, qu’est-ce que tu nous réserves pour 2020 ?

En 2020, j’aurai deux nouvelles publications chez Homoromance Éditions. Un conte revisité sous forme de nouvelle et un roman en temps de guerre à deux visions (une autre première pour moi et un beau petit défi). Sinon, j’espère d’ici la fin de l’année, terminer mon projet actuel que j’ai complété à la moitié.

Merci à Judith d'avoir répondu à mes questions! Vous pouvez  la suivre  sur son site internet ou sur Facebook pour en apprendre encore plus sur elle, sur ses livres et sur son univers!