Être édité est une chose... vendre en est une autre!

Les impôts arrivent à grands pas. C'est donc dire que j'allais recevoir l'état de mes ventes de romans pour l'année 2019. J'étais excitée, mais j'appréhendais les informations. 



Avais-je réussi à vendre plus que les années précédentes?

Avais-je eu une courbe de vente stable et satisfaisante?

Sans entrer dans les détails confidentiels des chiffres, la réalité de la vie d'auteure inconnue m'a frappée de plein fouet ce soir : baisse drastique de la vente de mes romans après deux années plus que satisfaisantes!

Ce qui me fait donc dire : être édité c'est une chose... vendre en est une autre!

Je discute régulièrement avec des auteurs qui ont choisi de s'autoéditer. Je suis très loin d'être à plaindre versus les conditions de ventes que certains d'entre eux vivent. Par contre, un point nous relie tous: à moins d'être un auteur vedette, c'est très difficile de faire connaître nos oeuvres!

Dans un autre article sur ce blogue, j'expliquais pourquoi j'avais opté pour l'édition traditionnelleJ'avais bien sûr aussi la perception que l'édition c'était la consécration et que les ventes de livres allaient être plus facile. Certes, le fait d'être éditée m'a ouvert un marché et m'a fait connaître pour un certain nombre de gens, mais je constate que la différence entre l'auto-édition et moi s'arrête là! Être un auteur inconnu, même édité, ce n'est pas évident pour la visibilité.

Je suis choyée et reconnaissante de pouvoir être éditée, comprenez-moi bien. Mais dans un monde où chaque semaine, plusieurs romans font leur apparition sur le marché, l'offre est parfois plus élevée que la demande

Que nous reste-t-il alors pour se faire voir?

Être présent sur les médias sociaux? Évidemment, mais il y a tellement d'auteurs qui veulent se faire connaître que parfois on s'y perd dans la panoplie de publication...


Payer de la pub? Faut avoir le budget pour cela.

Faire des salons du livre ou des séances de dédicaces dans les librairies? Qui se déplace pour des auteurs inconnus?

Au final, je me sens présentement un peu comme une chanteuse qui s'en va à La Voix (the Voice en France) et qui ne voit aucune chaise se retourner devant sa prestation: déçue et incertaine de mon "talent".

Écrire des livres, ça l'air prestigieux, mais ce n’est pas payant et c'est surtout parfois très difficile mentalement.

Avant de vous lancer dans l'aventure, tenter de baisser vos attentes. La déception sera moins grande si jamais vous deviez ne pas connaître le succès que vous espériez.

Parce que ce qui nous unit tous c'est notre plaisir de créer des histoires, alors ne disons pas notre dernier mot et laissons notre ivresse créatrice ensoleiller nos journées! 




Commentaires

  1. Bonjour, avec la pléthore de sortie chaque jour, la publication dans le créneau Lgbt même avec une bonne ME, demeure un pari, même avec un roman de qualité. Toute la difficulté est de parvenir à se faire connaître et créer une communauté de lecteur.ice.s. Passer par une ME est aussi mon choix, mais pour me faire connaître, parvenir constituer un noyau avec un lectorat "stable" (mais l'est-il jamais ?) j'ai opté d'aussi pour la publication en plateforme libreauparavant , histoire de rencontrer un potentiel lectorat sans filtre et parfois ça été rude. Pas évident… parce que là aussi, le nombre de publications fait qu'on se retrouve enfoui dans les profondeurs et qu'émerger demande un gros investissement en temps, en énergie, en patience… Deux dimensions très différentes pour un.e auteur.ice. À voir s'il y aura porosité entre le lectorat plateforme vers la publication ME puisque un titre qui a été très apprécié et souvent réclamé en publication Ebook et papier, a été retenu par une ME. :)

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