Depuis près de 20 ans, on
ne parle que de l'important des médias sociaux dans la vie de tous les jours.
Pour le citoyen normal, mais aussi pour les entreprises, les artistes et tous
les gens qui ont besoin de vendre ou de visibilité pour une cause.
Je ne réalisais pas tout le
fardeau que l'univers des médias sociaux pouvait apporter sur les épaules des
gens avant d'y être confronté à partir de 2017. Dès la sortie de mon premier
roman, j'ai compris que ma vie ne serait plus totalement pareille parce qu'à
partir de ce moment, j'avais la pression de vendre un produit. J'étais encore
naïve et je ne comprenais pas tout à fait que ça prenait plus qu'une page
Facebook où je parlais de mon produit de temps en temps pour le vendre.
Un jour, on a commencé à me
parler d'algorithme, de hashtag. Ensuite, on m'a conseillé Instagram, Twitter
et maintenant Tiktok. À l'époque, alors que je croyais être quand même
relativement présente, ma maison d'édition mettait de la pression pour qu'on
soit encore plus présente sur les réseaux. Réalisant que je n'avais pas le même
succès que certaines qui ne semblaient pas plus présentes que je l'étais, ça fini
par me créer beaucoup d'anxiété et d'angoisse.
La seule option que j'ai trouvée
pour calmer tout ça a été de me retirer des groupes reliés à ma maison
d'édition et de me concentrer sur ma page à moi et aux médias que j'étais
capable de maîtriser seulement. J'avais donc seulement mis l'accent sur
Facebook ainsi que Twitter et je m'étais plutôt concentré sur l'écriture, car au
final, c'était ça mon plaisir : écrire.
Dernièrement, j'ai été dans un
salon du livre "Le Festival Romance Québec" de Montréal. J'y ai fait
de super belles rencontres et j'ai eu de super belles discussions avec mes
voisines de tables dont une auteure jeunesse plutôt populaire (je considère que
lorsque tu vis de tes livres c'est que tu es une auteure à succès lol). On a
longuement jasé justement de la popularité, de vivre de son art, de ce que ça
prend, etc., et l'une des premières choses qui est arrivé sur le tapis est la
présence sur Tiktok : la nouvelle tendance!
J'étais de nouveau confronté à
un élément anxiogène : je devais être présente sur les médias sociaux! On avait
beau me vendre l'idée que ça ne prenait que quelques minutes à préparer, que je
n'avais pas besoin de prendre des heures ou des jours pour y penser, moi, je
voyais déjà mes énergies mentales être grugées par ce projet. Je peux vous dire
qu'après une semaine et demie, je ressens exactement ce que je croyais
ressentir : de l'angoisse et de l'anxiété. Pourquoi? Je n'ai aucun problème à
créer les vidéos actuellement, mais la visibilité. Plus je publie, moins j'ai
de vues. C'est normal docteur? Je suis prête à faire un effort Tiktok, mais pas
à me faire démoraliser dès que je mets un peu d'énergie dans la tâche!
Certains auteurs arrivent très
bien à s'en sortir avec les médias sociaux et je les félicite. Mais il ne faut
juste pas s'étonner si c'est anxiogène pour certains et surtout si soi-même, on
est affecté par tout cet ouragan de média. Tout tourne très vite. Un jour c'est
une plateforme qui est tendance et le lendemain c'est un autre. Je vous donne
un autre exemple : ma conjointe suivait un podcast sur la plateforme connue
Patreon et du jour au lendemain, ils ont migré vers Twitch que ma conjointe ne
peut pas utiliser en audio seulement.
Tout va vite. Tout le monde
veut mieux, veux plus de vues, plus, plus, plus. Je ne dis pas qu'après une
semaine je me décourage, mais disons que plus je post sur Tiktok, plus mes vues
diminuent, plus ça ne me donne pas envie de continuer, plus ça me donne le goût
de retourner dans ma grotte et continuer ce que je faisais : écrire et
continuer ma bulle! Et cette réflexion, je ne suis pas la seule à la partager. Je la vois régulièrement sur Twitter entre autre. Plusieurs auteurs/streameur/chroniqueurs trouvent ça difficile de se démarquer à travers tous ces médias et la plupart, comme moi, ont de plus en plus de mal à y voir du positif considérant le peu de vues versus l'énergies qu'ils mettent à leurs vidéos/chroniques. Comme on dit : y'a beaucoup de prétendant à la "popularité", mais y'a souvent peu d'élu... faut du travail oui, mais aussi beaucoup de chance!
Et vous, les médias sociaux,
c'est bon ou anxiogène?
Un article rempli d'authenticité! Je suis tellement de ton avis. Juste Facebook me rend anxieuse! J'aime le contact vrai avec les personnes, face à face !
RépondreEffacerPour ma part, je ne compte pas vraiment sur les médias sociaux pour vendre mes livres, mais plutôt pour partager mes bons coups, en écriture ou dans mes autres activités. Pour moi c'est un outil comme un autre. C'est sûr que des médias sociaux comme Tik Tok ne m'intéressent pas, cela ne me correspond pas, et je préfère ne pas m'éparpiller. Alors Facebook et Instagram me conviennent.
RépondreEffacerChoisir une plateforme nous convient est essentiel, sinon on perd vite l'intérêt et notre énergie!
EffacerJe suis encore en train d'évaluer la pertinence de TikTok. Je ne suis pas encore convaincue qu'il me convient, mais ça fait juste 3 semaines que je suis dessus. On verra.
EffacerJe te trouve brave de te lancer sur Tik Tok! Tout ce que j'ai lu à propos de ce réseau social me fait juste penser que c'est un endroit très désagréable... Et j'ai aussi l'impression qu'essayer de s'embarquer dans un concours de popularité sur les médias sociaux en général, c'est un combat perdu d'avance. Il n'y a rien comme rester dans sa grotte et écrire!
RépondreEffacerLa grotte de l'écrivain ;) J'aime l'appeler mon sanctuaire !
EffacerOn verra bien où ça va me mener. J'en suis à me 3e semaine sur Tiktok et je tiens le coup. Mais bon, je ne sais pas trop encore combien de temps je vais tenir le coup lol
EffacerJ’ai suivi une formation de 30 heures sur les réseaux sociaux, on avait 30 secondes pour se nommer et formuler son objectif. Voilà que je décline « diminuer l’anxiété de ne plus savoir ou donner de la tête ni pourquoi ce que je faisais hier ne fonctionne déjà plus ou pas de la même manière le lendemain. La réponse ? L’anxiété restera, il faut chaque fois aller Googler « how to do XYZ in (month) » et lire la communauté de pratique ou Le YouTube de quelqu’un qui a cherché une solution et partage son acquis. J’ai fermé ma boîte : je ne sais pas nommer ce que je cherche ! Ex. How to crosspost… on ne sait pas ce qu’on ne sait pas. Mais je suis restée baba avec mon syndrome de perdante dans ce joyeux magasin de comm, de prom, de pub. J’ai commencé par finir le livre que j’avais en chantier…
RépondreEffacerSage décision;) Écrire, réécrire, publier, recommencer. C'est comme ça que le métier fini par entrer !
EffacerÀ un moment, j'avais pris la décision de me tenir au plus simple dans les médias sociaux. Je crois que le fait de me lancer en autoédition a accentué le besoin d'augmenter ma présense sur les dits médias sociaux pour trouver une manière de me faire connaitre différement.. mais en ce qui concerne Tiktok, je suis encore à réfléchir si ce médium me convient.
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