Aux Jeux olympiques, la course du 100 mètres, c'est l'épreuve reine de l'occasion. Tous les yeux sont rivés sur cette discipline. Tout le monde veut voir le roi des Jeux! On en parle des jours de temps avant et après les Jeux. Le gagnant est sur toutes les lèvres. Si je vous nomme Usain Bolt, Asafa Powell, Donovan Bailey et plus près de nous, Bruni Surin, tout le monde (ou presque) sont capable de les associer à la course de 100 mètres.
Par contre, si je vous dis Eliud Kipchoge, El Hassan el-Abbassi ou Kaan Kigen Özbilen, ces noms vous disent quelque chose? Ce sont les trois hommes les plus rapides dans un marathon. Ils ont pourtant établi des records de rapidité pour une course de 42 kilomètres. Mais qui le retient?
En quoi cela a à voir avec l'écriture me direz-vous? Eh bien, parce qu'avec le temps, j'ai réalisé qu'il y a deux manières de voir l'écriture : faire un sprint ou un marathon!
Au début de mon aventure dans l'univers des livres, je visais le sprint. Rapide pour faire le plus de livres possible. Pour rêver vivre de son art un jour, on nous disait qu'il fallait écrire beaucoup, que c'était par la quantité qu'on pouvait y arriver. J'étais donc dans cette mentalité au départ et je n'avais en tête que de produire le plus d'histoire possible. Heureusement, ma tête bourdonnait beaucoup d'histoires.
En trois ans, j'avais déjà écrit et publié 8 courts romans. J'étais bien partie. J'avais le vent dans les voiles si on pouvait dire. Des histoires ne dépassant pas 50 000 mots, rapide à écrire, rapide à corriger, rapide à lire. Des sprints!
J'ai ensuite frappé un mur. Comme tout le monde, la Covid19 a causé bien des remous dans ma vie de tous les jours. Je me trouvais chanceuse d'avoir l'écriture pour m'évader. Ça, c'était avant de commencer mon nouveau projet sur lequel je planche déjà depuis 1 an!
J'ai déjà travaillé sur un projet pendant autant de temps. Le tome 2 de Au-delà du devoir m'avait pris un an à écrire. Je me souviens que cela avait été dure à écrire. Un chemin difficile jusqu'à la fin. J'avais mis cela sur le fait que ce tome n'était pas prévu. Mais la raison était tout autre : ma méthode de travail a évolué!
J'ai découvert l'écriture marathonienne! J'ai bien réussi à écrire 2 tomes de plus de 50 000 mots en un an, ce qui pourrait sembler rapide. Par contre, j'ai découvert l'univers de la bêta-lecture. Je ne connaissais pas vraiment cette étape-là avant ce projet-ci. J'ai eu des gens qui ont lu mes projets précédents, mais je n'avais jamais eu des retours aussi complexes et complets que ceux que j'ai reçus pour ma duologie actuelle.
Le travail de font causé par ces retours est colossale. Améliorer les descriptions et les cohérences sera un long parcours comme un marathon. Voilà ce que l'écriture m'apprend ces temps-ci. Ce n'est pas toujours évident. Ça démotive souvent la sprinteuse que j'étais avant. Par contre, j'apprends à aimer l'écriture marathonienne parce que je vois le potentiel que mon histoire peut atteindre avec cette relecture lente.
Alors, êtes-vous plus marathon ou sprint?
Intéressant comme comparaison! Moi, je fais des très, très longs marathons... J'en ai même un qui dure depuis 20 ans, c'est plus une randonnée qu'un marathon, dans le fond XD
RépondreEffacerOuais disons que tu n'es pas la seule qui écrit lentement. J'en ai qui m'ont répondu sur Twitter qui après 10 ans n'ont toujours pas terminé...
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