Écrire ce qui se vend?... Pas forcément!

Il y a plusieurs mois, un de mes romans (coécrit avec Karine Vienneau, ma collègue auteure inconnue) a été retiré des ventes par ma maison d'édition. Pire, nos droits pour cette histoire nous a été remis. Il va s'en dire que ce n'est pas le genre de nouvelle que chaque auteur veut recevoir.

 

Pourtant (je sais que je ne suis pas objective), notre intrigue avait un bon potentiel. Un mélange de contemporain et d'histoire. Une mixte romance entre femmes et romance entre hommes. L'idée de base, une écrivaine en perdition (un classique) écrivait l'histoire des deux hommes au temps de Pompéi en même temps qu'elle réapprenait à aimer. Une romance totale du début à la fin ce qui n'a pourtant pas été apprécié au niveau des ventes.

 

 

 

Pourquoi?

 

Parce que nous n'avons pas écrit ce qui se vendait vraiment. En effet, dans le créneau de la littérature LGBT, soit tu écrit gai, soit tu écrit lesbien. Tu ne peux pas faire les deux dans le même roman, ça ne se vend pas. Comme si les lectrices de romans lesbiens étaient freinées à cause de la partie gaie dans l'histoire. Même chose pour les lecteurs (trices) de romances gaies qui voyait dans la section lesbienne un motif raisonnable de s'empêcher la lecture de notre livre.

 

J'ai alors regardé les romans que j'ai écrits jusqu'à maintenant et j'ai analysé ce qui a fait leur succès ou non. On nous a toujours dit que la romance vendait plus que tout autre genre. Mais avais-je le goût d'écrire ce genre? Certes, il y a des romances dans chacun de mes livres, mais voulais-je vraiment mettre l'accent sur cela? Non. Je préférais construire une histoire où j'allais introduire l'histoire d'amour. Ça ne plait pas forcément à tout le monde. D'ailleurs, mon roman MM, Fragments de mémoire (adaptation de Affronter sa mémoire), a reçu des commentaires négatifs sur Amazon voulant que l'histoire d'amour dans le roman ne fût pas assez présente.

 

 

Alors je vous le dis : tu as envie d'écrire un livre qui n'est pas forcément dans le genre qui se vend le plus? Vas-y! Fais-toi plaisir! Ça fait cliché de dire qu'on écrit d'abord pour soi, mais c'est le cas. À part des exceptions, personne ne deviendra célèbre avec ses romans. Il ne suffit pas non plus d'écrire ce qui vous fera faire le plus d'argent, mais il faut créer ce qui vous donnera le plus de plaisir! Parce l'écriture devrait demeurer un passe-temps agréable et instinctif.

 

Bonne écriture!


Commentaires

  1. Quel beau message Judith ! Oui ! Allez-s'y ! Foncez dans le mur s'il le faut, mais écrivez ces histoires qui vous passionnent ! Même si elles prennent du temps ! Même si elles ne sont pas aimer au premier regard.

    Je garde un beau souvenir de notre collaboration et le plaisir que j'ai eu à découvrir ta plume. J'ai découvert la littérature LGBT et j'ai l'impression que la porte m'a été claqué au nez. Mais c'est la game ! Ce qu'il faut retenir ( et je ne parle que pour moi) c'est que j'ai découvert le LGBT et que j'ai le goût de connaitre cet univers.

    Pis finalement-comme-pitch-de-vente; Il me reste les derniers exemplaires désormais très très très rares de Douce Romance à Pompéi !

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