Je n’ai jamais fait
autant pas de télétravail depuis que j’y ai droit. Plutôt que d’y voir un
cadeau, j’y vois de la restriction et des obligations. J’y vois un poison qui
coule en moi lentement.
L’économie le dit
quand ça va bien, économise. Quand ça ne va pas, investis !
Alors le réseau ( je
ne mentionne pas lequel) investit en ses petites fourmies. Les premiers cris du
coeur se soulèvent. On continue de donner. On est timide sur les dons, mais ça
progresse… Les dormeurs se réveillent enfin. La société voit et participe
désormais.
Je suis d’un naturel
solitaire. J’ai besoin de ça pour que mes batteries soient au maximum.
Présentement, on me propose de m’isoler. Il y a toutefois un écrou qui a sauté
en moi. Quoi ? Tu me donnes ce que j’ai toujours voulu ? Pff! Ce n’est pas toi
qui vas m’imposer quoi que ce soit.
J’essaye une journée.
Puis deux…
La solitude est moins
plaisante quand c’est la planète qui sombre dans le silence.
Je n’ai pas choisi.
C’est ça qui m’embête.
Alors je retourne au
boulot confronter à des portes de bureau fermées.
Je réalise ma
perte.
Eux, ces gens prient
pour acquis. Oublier dans cette tempête. Invisibles. Loin du quotidien normal. C'est quoi la normalité maintenant ?
Les mots de B, le
sourire de J et les conseils de S. Quand déménages-tu C ? Comment ça va
avec le bébé E. ? Et P qui ne cesse de parler au téléphone toute la journée...
Et vous savez, ce
n’est pas si mal. Je me rappels de ma famille, de mes amies, de leur bien-être…
Un mot ici. Un encouragement par là. C’est tout ce que je peux faire, voler
quelques secondes à mon télétravail et réaliser ce qui est le plus important
encore aujourd’hui. Plus que jamais.
Beau texte Karine! xxx
RépondreEffacerMerci !
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