La grosse femme d'à côté est enceinte....

Non, je ne ferai pas une chronique du roman de Michel Tremblay, mais j'aimerais aborder un sujet qui touche de plus en plus de lectrices de romans lesbiens (et peut-être d'autres lecteurs de romances peu importe le genre)

À plusieurs reprises, des lectrices de romans lesbiens ont mentionné sur les différents médias sociaux leurs préoccupations de ne pas retrouver des personnages plus réalistes physiquement et psychologiquement à la vraie vie. Tout comme les critiques faites aux séries télévisées, les gens qui lisent nos romans déplorent le fait qu'on retrouve bien souvent que des personnages physiquement en forme, mince, et toujours d'une beauté digne des plus belles vedettes du monde. 

Mais pourquoi les auteurs de romances utilisent-ils régulièrement des personnages stéréotypés pour leurs histoires?

Tout simplement, parce que cela fait rêver!

Je suis consciente que c'est probablement intéressant pour les lectrices de se retrouver dans des personnages qui leur ressemblent, au-delà de leur orientation sexuelle. Mais à quel point dois-je me concentrer, en tant qu'auteure, pour inclure des personnages avec un surplus de poids, d'une culture différente de la mienne ou ayant un trouble mental X au détriment de l'histoire?

Je dis "au détriment" simplement parce que je ne fixe pas nécessairement mon attention sur le physique de mes personnages. Outre la couleur des cheveux et peut-être la couleur des yeux, je ne me concentre pas nécessairement sur le reste. En fait, si je le fais, ce n'est que pour être conséquent avec mon histoire. Par exemple, pour mon roman Divin Enfer, un de mes personnages principaux retourne sur terre et doit choisir un corps. Elle a donc porté  son choix sur un physique frôlant la perfection pour remplacer "les bourrelets" du corps de sa vie précédente. Qui ne voudrait pas avoir cette chance?

La question que je me pose est : qu'est-ce qui plait au lectorat à l'idée de retrouver dans des romans des personnages non stéréotypés par la perfection? 

Qu'en est-il du rêve et de la détente? 

Pourquoi créer une fiction se rapprochant de la réalité alors que la lecture permet de s'évader de celle-ci pendant quelques heures?