J’ai le cerveau grillé.
Voilà que j’entame mes 10 254
mots en deux jours. Je me suis dit ça suffit ! Il faut finir ce conte ! Quand j’avais
avancé, il y a un mois de cela, que je visais comme objectif les 40 000 mots
pour ce projet, savais-je dans quoi je m’embarquais ? Aurais-je pu prévoir que
je serai une épave sur le sofa pendant une semaine sans écrire la moindre ligne
?
Encore une fois, ce blogue n’est
pas seulement pour qu’on mette les lunettes roses, mais pour admettre les
vérités derrière l’écriture. Je vends
donc le punch, je n’ai pas de vie sociale !
Mais Karine, cet art est donc qu’une
suite de péripétie de souffrances ? Bien sûr que non, voyons ! C’est le plus
beau voyage dans les meilleurs endroits du monde : votre âme et
conscience.
Mais êtes-vous prêts (es) pour ça ?
Dans chaque histoire, je mets un
peu de moi. Un peu de mon âme et de mes idées. J’essaye de faire passer un
message, même s’il ne passe pas (chez le lecteur), je me suis libérée. Pour
chaque personnage, j’y inscris de la douleur et une humanité puissante. C’est
encore là, un peu de moi dans chaque idée.
J’ai déjà entendu dire que dans l’écriture
on y mettait notre cul, notre tête et notre cœur. Je le pense aussi. Il ne faut
pas s’y perdre toutefois. Aller dans nos abimes les plus sombres, il faut y
être préparé. Il faut accepter d’arrêter de creuser quand ça fait trop mal. Et
si vous êtes de ces écrivains qui sont entourés par la lumière (comme Julia
Cameron par exemple), continuer sur cette voie et ne changez pas votre procédé.
L’écriture comme thérapie peut fonctionner, mais j’invite chacun de vous à être
accompagné par des spécialistes si nécessaire.
Le beau dans l’écriture vient
quand nous avons ce sentiment de réussir, que les mots coulent à flots, que nos
idées progressent et nous nous sentons légers dans notre création. Nous avons
presque l’impression de notre invincibilité. Y goûtez-vous quelque fois ?
La bête, l’horrible côté, c’est
de refuser d’être aidé et faire de la plongée en apnée sans préparation. C’est
de sacrifier sa vie, sa famille et ses amis pour se laisser engloutir par l’art
sans jamais en ressortir. Sans oser en parler par peur. Ne pas se compromettre,
par peur.
Poursuivre avec acharnement et
entêtement sur un chemin qui ne fonctionne pas quand une petite pause est
nécessaire. Pour respirer. Reprendre des
forces. Jaser au détour avec un inconnu. Profiter du beau temps. Prendre une
marche… Inspirer et expirer tout simplement.
Depuis le début de ce projet et
comme tant d’autres aussi avant, je me mesure à moi-même. La culpabilité n’est
jamais bien loin. Je la guette toujours du coin de l’œil, attendant qu’elle
frappe à ma porte… La petite maudite ! Je veux simplement vous dire de vous accrocher
au beau et au bon qui fait que l’écriture est pour vous une chose importante.
Non, la gloire et l’amour ne sont pas une bonne issue. Croyez-moi ! Trouver en
vous, le vrai moteur de votre motivation.
Comment ?
En pensant à la fierté d’extérioriser
vos sentiments ! Penser à cette chose que vous êtes en train de créer ! Penser
à cette expertise que vous développez ! À ces heures, en votre seule présence,
illuminées et enjouées par votre esprit !
Toutefois, je vous rappels que
comme le conte de la belle et la bête, refuser de confronter ces deux parts de vous-même
( le beau et le laid ou la joie et la peur), vous vous privez d’une troisième
opportunité ; Prendre la force de chaque côté de la médaille et vous rendre
prêt (e) à toute épreuve ! Car c'est de faire un tout et non de vous diviser qui vous aidera dans l'écriture.
Aaah, c'est tellement ça!! Bravo! :D
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