Ou comment j’en suis arrivée à être autoédité et en maison d’édition
Après l’article de mes consoeurs d’écriture, j’ai réalisé
que j’étais bien d’accord avec les deux ! Pire encore, je me situe carrément
entre les deux positions. Je suis à la fois en auto-édition et à la fois en
maison d’édition. Étrange coïncidence, n’est-ce pas ?
Mon histoire est banale. J’ai toujours rêvé d’écrire. J’ai
toujours désiré ce métier. J’ai voulu dès mon enfance, ardemment sortir les
choses qui se passaient dans ma tête. Je me sentais seule et c’est devenu mon
exutoire. Je ne me posais même pas la
question pour ce qui venait ensuite. Quand il est venu le temps de faire un
choix, j’ai penché vers l’auto-édition. Pourquoi ? Pour comprendre ce que je
faisais et pour l’aventure.
S’autopublié veut dire se motiver, se corriger, faire son
graphisme, faire la mise en page du manuscrit, convertir les fichiers soi-même,
promouvoir, vendre et recommencer, seule ou payer pour de l’aide. Et j’ai
beaucoup déboursé. Mes économies ont fondu, mais j’ai réussi à trouver des
alliés et des talents insoupçonnés chez moi et chez mes proches ! J’ai compris enfin
c’était quoi un livre ( enfin, disons plutôt l’arrière-scène). Quand est-ce
qu’il n’est plus notre chéri d’amour, mais un produit. J’avais besoin de ça, d’être
ébranlé, vivre mon découragement et pour enfin réaliser que …eh bien ! J’en
voulais encore plus !
Ne vous leurrez pas, l’auto-édition et l’édition les deux
demandes de construire une communauté de lecteurs. Ce que je tente petit pas
par petit pas. J’ai eu le projet de mon site web puis maintenant ce blogue…
Pour moi l’important était et demeure d’écrire !
J’ai connu Myriam via l’auto-édition. Cette écrivaine
m’inspire par son courage et la quantité de projets qu’elle offre ! J’admire
son parcours ! J’ai eu la chance aussi, de rencontrer Judith par la suite. Elle
entamait son premier contrat avec Homoromance. Faut dire que la littérature
LGBT, je ne connaissais foutrement pas ça ! Je parle depuis avec elle de tout
et de rien, mais surtout de cette passion commune. Elle m’a attiré bien malgré
moi vers l’édition. J’ai découvert là, d’autres avantages et d’autres
inconvénients.
Rapidement, ce que je faisais seule avant était désormais avec un
groupe. J’ai été déchargé d’un poids. L’auteure écrit, corrige, diffuse et
recommence. Un peu comme l’auto-édition, mais les choix qu’on doit faire est
moindre. La maison d’édition est dynamique et a le désir sincère d’augmenter la
visibilité de ses genres. Je ne me souciais plus de tout ce qui accompagne la
création du livre physique. Je me concentrais désormais seulement sur l’écriture
du manuscrit.
Je fais désormais la ligne droite pour deux projets que je
me tarde de leur proposer ! Grâce à eux, j’ai pu prendre contact rapidement
avec des lecteurs. Pas systématiquement des échanges directs, mais de les lire
et les écouter, voir des réactions qui en auto-édition se faisait encore plus
rares. Il faut être blindé à ne pas exister pour un moment quand on décide de
faire un livre. Point Barre.
La question se pose pourtant : Écrivain en auto-édition
( compte d’auteur peut-être même ? ) ou
en maison d’édition. La réponse ne vous plaira pas : ça dépend ! Ben oui,
ça dépend du niveau de risque que vous voulez, de l’argent que vous voulez
mettre sur le projet, du niveau d’autonomie à votre disposition, de l’énergie
que vous voulez puiser en vous…
Au final, le résultat
demeure, selon moi le même, mais le nombre d’heures dédié à l’écriture diffère.
L’auto-édition doit se permettre le droit à l’erreur tandis que la maison
d’édition doit rester ce monument de professionnalisme. Sans dire que le faire
soi-même n’est pas un travail de pro’ juste que le faire seul, en général, on
doit accepter et prendre plaisir à échouer et recommencer plus souvent.
La collaboration que j’ai avec ma co-écrivaine a été
certainement un plus dans le facteur motivation et apprentissage pour la maison
d’édition. Les correcteurs j’ai vu à la fois en boîte qu’en auto, on aura à
bûcher chez l’un ou chez l’autre. D’un côté on peut être prise dans des clauses
abusives, mais il faut prendre soin de lire son contrat. Si on paye chez une maison d’édition déjà ça
ne marche pas. En auto-édition, on est seul tributaire de nos actions et c’est
une liberté incroyable ! On fait ce qu’on veut et on tente de nouvelles
possibilités !
Au final, quoi vous dire ? Vous vouliez que je tranche la
question ? Mais je ne peux pas. Le seul résultat à conserver dans son esprit
c’est d’aimer écrire et que choisir AE ou ME demeure un moyen, un outil. Rien
de plus. Et si l’un ou l’autre sert votre but (écrire), alors il sera
approprié.
Et pourquoi faire un choix, quand je peux faire les deux ?! ;)
Et pourquoi faire un choix, quand je peux faire les deux ?! ;)
Youppi! Tu as bien raison, l'important c'est d'aimer écrire, et de faire le, ou les choix qui nous conviennent! :D
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